Le 6 janvier c’est sous des trombes d’eau que j’ai démarré et roulé dans des chemins extrêmement boueux.
C’est un Tuk Tuk puis un chauffeur avec sa voiture qui m’ont aidé à sortir de là. Mon vélo était complètement embourbé….ils m’ont déposé un peu plus loin sur une route mieux entretenue et plus praticable.
Je n’ai pas eu d’autres choix que d’avancer de 130km (pas de ville ou de village pour m’arrêter) et je ne suis arrivé qu’à 21h à l’étape suivante: Kenitra, avec dans les jambes les chocs causés par des chemins remplis de nids de poule et une couche de boue épaisse sur tout le corps.
La nuit est tombée sur les derniers kilomètres et ils se sont déroulés dans le noir complet car les routes ne sont évidemment pas éclairées comme chez nous (surtout pour le petit belge que je suis, habitué à trop d’éclairage public )
Mais j’ai pu compter sur le matériel au top qui m’accompagne: une lampe phare super efficace et ma veste réfléchissante qui me permettent de voyager dans l’obscurité en toute sécurité.
J’ai pris une chambre dans le premier hôtel que j’ai trouvé pour reposer mes guiboles épuisées et me décrotter un minimum.
Encore une fois je suis tombé sur des gens formidables!
Toute l’équipe de l’hôtel m’a invité à manger avec eux et j’ai eu droit à une chambre immense avec une vue incroyable.
Journée off le lendemain, mardi 7 janvier, histoire de remettre mes 70kg en état.
J’ai enfourché mon vélo le 8 janvier au matin en direction d’Agadir (pour l’anecdote, de charmantes personnes m’y ont réservé une chambre parce qu’ils étaient dans l’impossibilité de me recevoir chez eux comme prévu! Dingue encore!)
Je suis ensuite arrivé le 9 janvier à Dar Bouazza où j’ai été accueilli et hébergé par un professeur de l’école belge de Casablanca.
Encore une fois, grâce aux réseaux sociaux et à la puissance du partage du projet (parfois ça a du bon )…des contacts se créent et des histoires s’écrivent simplement.
Expérience incroyable que d’être invité dans une école pour parler du projet, du dépassement de soi et de l’enrichissement personnel qui en découle.
Ces échanges me nourrissent et me font grandir.
Je suis donc tjs à Casablanca (depuis jeudi soir) entouré de l’équipe éducative et de leurs amis
Ils m’ont fait découvrir la ville et m’ont invité à vivre des activités trop sympas avec eux : bowling, surf, padel , resto et repas typiques.
Ils sont juste formidables.
Ils m’ont même emmené jusqu’à Oualidia, un spot de surf et une des plus belles parties de la côte marocaine que je n’aurai pas l’occasion de voir ( puisque je rentre dans les Terres pour me rendre à Marrakech, où je retrouve mes parents qui atterrissent le 19 )
Je reprendrai bientôt la route…
Mais d’ici là, ils ont encore quelques aventures à me faire vivre. (Ce sera dans le prochain blog )
J’avais prévu de redémarrer demain (lundi 13) mais ils m’ont proposé de rester 2 jours de plus.
Et vous savez quoi?
J’ai accepté
(je roulerai plus vite après!)
Je retiens déjà du Maroc, l’incroyable hospitalité des gens et leur gentillesse.
Et avec quelle spontanéité, ils sont prêts à m’aider sans même avoir besoin de le demander
Le dépaysement est aussi au programme.
Et franchement, même les villes et villages inconnus des touristes gagnent à être découverts.
Les enfants qui te font des haies d’honneur, te tapent dans les mains, le peuple marocain qui te tend la main où que tu sois…
Et ces petites camionnettes aménagées en bar qui s’arrêtent et s’installent où elles le décident.
Elles ouvrent leurs coffres au milieu de la circulation pour offrir un moment de pause aux riverains.
J’adore ça.
Vivement la suite.
Et encore merci à toutes ces incroyables personnes qui traversent mon épopée depuis le départ.
Merci à ceux qui me suivent et créent ces contacts. C’est grâce à eux que le voyage se dessine.
Je suis seul sur mon vélo et pourtant jamais seul dans ce périple.
Quel bonheur de vivre ça.
A+
Y.

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