Après quelques jours d’attente pour obtenir mon visa, j’ai enfin traversé la frontière du Togo le 6 mai. 

J’ai directement rejoint la capitale, Lomé, où j’ai eu la chance de passer presque 1 semaine chez une dame d’une extrême gentillesse. Elle m’a accueilli avec son mari, comme un membre de sa famille et m’a permis de rencontrer des personnes formidables.

Avec d’autres expatriés, ils aident une association fondée par des locaux, qui vient en aide aux enfants après l’école.

J’ai pu faire quelques activités avec eux 🙏

Décidément mon périple est jalonné d’humains bienveillants 🙏

C’est à Lomé que j’ai également eu l’occasion de rendre hommage aux ancêtres.

Je me suis prêté à un petit rituel traditionnel au cours duquel j’ai dû vider d’un trait un verre d’alcool local comme le veut la coutume (grand-père a certainement apprécié et sourit là-haut ❤️)

Le 12 mai, j’ai repris la route en direction du Bénin. En chemin, j’ai rencontré un groupe de cyclistes professionnels : c’était l’équipe de France, venue participer au Tour du Togo. J’ai pu échanger avec eux et partager quelques kilomètres : un moment inattendu et marquant 🚴‍♀️🚴🚴‍♂️

Je m’étais fixé un objectif d’arrivée pour la nuit.

Mais c’était sans compter sur la rencontre intrigante d’un immense drapeau belge et d’un Manneken Pis sur le bord de la route. Dans cette région reculée du Grand-Popo….à l’autre bout du monde! J’ai d’abord cru divaguer (le soleil tape tellement fort! 🌞)

Avoir le mal du pays au point de voir le symbole belge au beau milieu des pistes africaines…

Impossible pour moi de ne pas m’arrêter 😅

Et comme j’ai bien fait!!!

J’ai découvert un véritable petit paradis. J’y ai passé 1 nuit et savouré une excellente bière belge (oufti comme ça m’a manqué 😁) avec Vincent, l’hôte des lieux….un passionné de l’Afrique qui vous régale avec ses récits passionnants.

Si vous prévoyez un passage au Bénin, je vous recommande chaudement de passer par là!

C’est un vrai bonheur d’y séjourner ❤️

Je me suis remis en selle dès le lendemain. Cap sur Cotonou, la capitale du Bénin. 

J’attendais ce moment avec impatience car je franchissais un nouveau cap symbolique : celui des 10 000 km parcourus à vélo 💪

En suis-je vraiment conscient?! 

J’en ai profité pour m’arrêter devant la célèbre “Porte du non-retour”, un lieu chargé d’histoire et d’émotions.

C’est troublant de s’y retrouver et d’imaginer tant de douleurs nées de la folie des hommes envers d’autres hommes.

À Cotonou, j’ai été accueilli par une famille extraordinaire. 

Des belges qui vivent sur ce continent depuis des années.

Leurs enfants y sont nés.

Grâce à eux, j’ai découvert de nouvelles activités, fait de belles rencontres et vécu des moments précieux. 

Si vous lisez ces lignes, merci du fond du cœur. Vous êtes une famille en or ❤️

J’ai pu me poser chez eux le temps de trouver des solutions pour l’étape cruciale de ce voyage : éviter le Nigeria.

Depuis le début de mon périple, c’est le pays dangereux qu’on me déconseille impérativement car -entre autres- les risques d’enlèvements sont très fréquents.

L’information a eu le temps d’être digérée et acceptée par mon cerveau ➡️ « l’avion est la seule solution pour y arriver » (j’ai du me rendre à l’évidence que le pays était impossible à contourner) 

Résilience et adaptabilité 🙏

Parce que, au fond, l’important c’est que je reste en vie et en sécurité dans toute cette folle histoire. Ne pas ajouter du danger au danger. (mes parents sont assez d’accord avec ça 🙏)

Bref, cette étape particulière n’a pas été simple à coordonner: sans invitation d’un Gabonais pas de visa….sans visa pas d’avion! 

Et comme chaque fois, ma bonne étoile et les réseaux ont fait le reste.

Tout s’est emboîté et débloqué en 2 jours 🙏

Des centaines de messages plus tard et mon acharnement à y croire, m’ont permis de continuer ma trajectoire coûte que coûte (même avec des ailes ✈️) 

Le 19 mai, j’ai donc pris l’avion pour le Gabon avec mon vélo démonté et emballé.

Puis déballé et remonté 💪💪 j’ai embarqué avec plus de 5h de retard sur l’horaire prévu. Même les avions prennent leur temps en Afrique. (Pour finalement, décoller avec une autre compagnie aérienne 🙄)

J’ai sauté 2 pays : le Nigeria et le Cameroun car le billet était 3 x moins cher (j’ai capitulé à regret ….pas de Cameroun pour moi 😕)

Un stress que je suis content d’avoir derrière moi: les risques de perte, de casse ou de vol ne m’ont pas quittés tout au long du vol.

Franchement, je préfère de loin pédaler.

J’ai atterri à Libreville. J’ai tenu bon pour éviter les bakchichs afin de récupérer mon vélo. Et j’ai passé les SAS  de sécurité plus facilement grâce à l’aide d’une employée de la douane compréhensive.

Le lendemain, un super mécano m’a accueilli dans son atelier pour vérifier l’état de mon vélo et le re nettoyer entièrement.

J’ai pu ensuite gérer les démarches administratives pour obtenir le dernier visa (Congo. Les autres pays n’ont pas besoin de documents préalables)

Avec pour la seconde fois, une interdiction d’entrer dans l’ambassade en short 😅

Je me suis donc retrouvé dans un local à l’extérieur, caché par les gardes. 

Faut croire qu’un p’tit blond sans pantalon provoque beaucoup d’émoi 😂

Depuis jeudi 22, j’avale à nouveau les km au milieu de décors somptueux. 

J’aurai certainement la chance de rencontrer des éléphants (entre autres) qui sont les animaux les plus répandus au Gabon.

Pour l’anecdote, ici, ils les chassent (et les tuent parfois) comme les sangliers chez nous, parce qu’ils font trop de ravages dans les villages.

J’ai goûté du porc-épic et je risque de goûter de la viande de mammifères que je n’imaginais même pas voir en liberté un jour.

Comme du crocodile par exemple….

Un truc de dingue.

Ce voyage est tout simplement extraordinaire. 

Il m’apporte tant sur le plan personnel. Il change ma vision du monde, me bouscule.

J’apprends à chaque rencontre.

Sur moi, sur eux, sur la vie.

Il me fait grandir.

Je suis profondément reconnaissant pour chaque instant vécu, surtout en découvrant les réalités de vie autour de moi. 

Leurs réalités.

Le quotidien sur ce continent….bien loin des préoccupations parfois futiles du nôtre.

Sinon en vrac: Je me suis trompé de frontière pour passer du Ghana au Togo. (Il y en a 2, une pour les locaux et une pour les étrangers) Je suis rentré au Gabon avec un visa d’affaire à la place d’un visa de tourisme puisque j’ai été invité  par un chef d’entreprise ( situation tellement drôle puisqu’ils ont apposé leur tampon alors que j’étais sans pantalon, caché de l’ambassadeur 😂)

J’ai visité le musée du Vaudou au Bénin car c’est dans ce pays qu’il est né. (on ne sait jamais…ça sert toujours 😅)

J’ai quitté Libreville au moment où des tensions politiques se sont déclarées.

Et depuis quelques mois à vivre à l’africaine, j’ai compris quelques trucs à adopter dans mon comportement et dans mon langage pour me faire respecter (par mimétisme j’y suis presque 😅)

Merci à vous, qui suivez ce projet.

Vous me portez bien plus que vous ne l’imaginez 🙏

Une grande annonce arrive bientôt. 

La fin d’un projet, peut-être… mais surtout le début de nombreux autres (maman va finir par ne plus m’aimer🙏❤️)

Et puis,  je pense fort à mon frère qui a fêté ses 25 ans sans moi et à ma sœur qui emménage dans sa maison ce dimanche.

Des étapes de vie…..sans moi ❤️

A + pour la suite.

Y.

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