Un épisode plus calme que les 10 précédents ( à retrouver sur le  site d’hactiftryp.com pour lire ou relire l’histoire depuis son tout début ❤️)

Je suis posé depuis le 20 mars à Conakry dans la famille d’Ambre, une amie (ancienne animée lorsque j’étais chef Pio, devenue animatrice depuis dans cette même unité scoute ❤️ Elle est également en voyage à l’autre bout du monde en ce moment!

Vive les réseaux encore une fois!)

Une famille adorable et formidable qui m’accueille avec toute la gentillesse et l’authenticité que ce pays m’inspire.

Je suis immédiatement adopté.

Je compte m’y poser 2-3 jours pour me reposer et faire le check-up complet de mon  vélo alors que tout le monde a déjà décidé que je devais rester au moins 1 mois! 😂

Parce que Angeline (la compagne du grand-père d’Ambre) a vraiment de bons arguments…. (elle est vachement forte 😅)

Bref je ne le sais pas encore mais je vais y rester 15 jours et vivre pleinement à la guinéenne.

Et quelle expérience enrichissante sur le plan humain et culturel!

Très vite pour eux, dans la rue et pour tout le quartier d’ailleurs, je deviens Tonton Yanis.

Je vis tout avec eux.

Jusqu’à aller rendre visite à une famille qui vient de perdre leur enfant.

Je discute même avec la maman et je découvre la relation qu’ils ont avec la mort. 

Le chagrin est le même que le nôtre mais ils ont un regard différent sur la vie après la mort qui donne un autre sens à la douleur après la perte physique. Enfin j’imagine…au regard de ce que je vois et de ce que je comprends ce jour-là.

Une leçon de plus pour moi qui viens aussi de traverser quelques épisodes douloureux du haut de mes 22 ans.

Je passe des journées tranquilles avec les enfants du quartier ou avec la famille à regarder les infos à la télé.

Contrairement à chez moi – mes parents boycottent les JT tellement ils sont peu en adéquation avec la gestion de l’information et la manipulation de la peur sur notre société – alors qu’ici ils ont une façon beaucoup plus positive de la traiter.

Tout y passe! Surtout les informations banales et pittoresques sur lesquelles tout le monde débat tout le temps.

Ils en profitent pour me faire visiter la ville immense de Conakry et pour me mettre en ordre pour la suite du voyage : visa suivant en poche ✅ ➡️ Côte d’Ivoire 

Je peaufine mon itinéraire plus sécurisant: rester en Guinée pour contourner 2 pays qui me sont fortement déconseillés (la Sierra Leone et le Liberia).

Cela me coûtera 2 visas de moins mais je sais que mes cuisses vont un peu déguster dans les dénivelés puisque je vais m’enfoncer plus dans les terres. 

Tant pis…

La vie est faite de choix et celui-ci en est un que je dois assumer pleinement 💪

Je suis également invité un jour dans l’école française de Conakry, celle des 2 ados de la maison ( Angeline s’occupe des filles de son frère).

Encore un chouette moment de partage et d’échange sur le projet et le périple. 

[Je vais devoir créer un agenda en ligne pour gérer les prochaines conférences pour finir 😂]

Et puis c’est la fin du ramadan.

« Yanis tu ne peux pas partir et être seul sur la route alors que tout le monde va faire la fête.

Tu fais partie de notre famille, tu dois le vivre avec nous. »

J’ai un peu tenter de dire non 😅

Et puis j’ai abandonné.

Et je ne regrette absolument pas.

C’est incroyable de vivre cette fête dont je ne connaissais rien (si ce n’est quelques rituels) et de découvrir la joie et la foi qui les animent de si près.

Nous nous sommes entassés à 10 dans une voiture pour rejoindre le parc avec les animations…mais en vrai j’étais un peu l’animation du jour, tout le monde voulait faire sa photo avec tonton Yanis 😂 

Et sinon qu’est-ce que j’oublie? Mon estomac tient toujours le coup!

Pour le rituel du mouton…j’ai tenu le coup aussi 🫣

Je n’ai encore accepté aucune demande de mariage.

Mon vélo est toujours en forme et mes 2 slips aussi.

Sur les conseils de la famille je n’ai pas quitté Conakry en vélo. La circulation y étant beaucoup trop dangereuse (le code de la route ne semble pas vraiment exister là-bas)

À chaque sortie en voiture, on était d’ailleurs témoins d’une bonne dizaine d’accidents parce qu’ils roulent tous comme des malades.

J’ai donc embarqué mon vélo dans l’aventure de l’autocar ( lui dans la soute, moi dans un siège, le tout sans amortisseurs sur une route très chaotique) très tôt le jeudi 3 avril.

J’ai ensuite beaucoup roulé et traversé la Guinée Forestière pour me rapprocher des frontières.

Dans des décors somptueux.

Je me suis pris ma première très grosse pluie.

Gros couac à la sortie de la Guinée ou j’ai bien failli être refoulé parce qu’ils ont décidé de me faire payer pour quitter le pays (et ça personne ne m’avait donné cette info. Ni à l’ambassade, ni aux affaires étrangères) Je n’avais évidemment plus d’argent puisque à chaque passage de frontière je dois me débrouiller pour ne plus en avoir (on ne sait pas changer dans le pays suivant) 

Heureusement j’ai téléphoné à Angeline qui a géré pour moi 🙏⭐️

Heureusement sinon ils me renvoyaient à Conakry 🫣

J’ai encore et toujours de bonnes étoiles avec moi ❤️

Fort heureusement le passage à la frontière de la Côte d’Ivoire s’est passé comme une lettre à la poste. 

C’est à Danane que j’ai passé ma première nuit dans le 11 ieme pays de ce voyage.

J’ai découvert que j’avais 2h de décalage avec la Belgique (et je ne sais pas depuis quand exactement) et surtout que les routes sont incroyables ici.

Avec bande cyclable et tout et tout.

Les chauffeurs roulent doucement pour te laisser passer.

Tout est extrêmement propre.

Bien entretenu.

Ça fait longtemps que j’avais pas vu ça.

Beaucoup de petits villages proches les uns des autres et leurs noms se terminent tous par…PLEU (faudra que je me renseigne, ça m’intrigue 🤔)

Sinon j’ai aussi rencontré un policier sous filature (mais tellement saoul que toute la ville était au courant 😂) qui m’a présenté le maire de la ville.

J’étais sensé reprendre la route le lendemain matin mais il m’a promis qu’il allait juste me présenter à 2-3 personnes et me montrer le pont des lianes que seuls les villageois empruntent et connaissent.

Je sais pas pourquoi mais j’ai compris assez vite que je ne serai jamais sur mon vélo le dimanche matin 😂

Le premier indice était déjà présent dans  sa phrase « viens me chercher à 8h, je serai prêt et à 11h tu seras sur la route »

Alors qu’en réalité j’ai dû revenir à 9h et attendre qu’il sorte en slip avec 1 bière pour me dire avec un grand sourire « je suis presque prêt » 

Et je vous JURE QUE C’EST VRAI , après une journée de folie (je ne sais pas combien de villageois m’ont accueillis pour m’offrir un verre…comme le facteur dans les Chti) il m’a dit : « on boit une dernière? » à 20h en privatisant la discothèque du coin (le maire, ses adjoints et moi) je n’y ai presque pas cru….

Hier soir, j’étais cuit de chez cuit!

Et tout ça pour m’entendre dire:

« Ici c’est rien à côté du Cameroun!!!! 🫣😂 »

Ils sont fous ces Ivoiriens 😂😅

Bref ce lundi mes jambes m’ont tout de même portées jusqu’à Man 🚲

Et grâce à un p’tit gars en vélo, j’ai découvert l’hôtel en construction de son oncle dans lequel je me suis posé pour dormir aujourd’hui.

J’ai compris qu’il faut que je roule chaque matin très très tôt pour limiter mes efforts dans la journée.

La chaleur étant insupportable dans l’après-midi.

Je roule +/-100km par jour.

Je me repose et profite chaque fin de journée ( et j’évite le maire de chaque ville 😂)

Nickel comme timing.

Normalement si tout se passe bien je serai à Abidjan ce week-end 🙏

On se retrouve pour d’autres aventures ⭐️

A+

Y.

Tags:

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *